Arrêter de fumer : une question de volonté ?

La cigarette. Un sujet qui peut vite mettre le feu aux poudres dans certaines familles et certains couples. « Matthieu a arrêté du jour au lendemain, sans utiliser de patchs. T’as vraiment aucune volonté. Tu pourrais au moins essayer ! ». Culpabilisation de l’entourage et auto-flagellation du fumeur sont monnaie courante quand il est question d’arrêter de fumer.

Comment se fait-il que certaines personnes arrivent à arrêter du jour au lendemain tandis que d’autres n’y parviennent pas même avec l’aide de patchs ou autres moyens de sevrage ? Toute la différence se passe là-haut, dans votre esprit.

Explication.

Bien que nous soyons ravis d’avoir évolué pour en arriver à notre stade d’intelligence, notre cerveau nous a joué quelques petits tours en conservant des mécanismes de survie qui nous mettent parfois des bâtons dans les roues à notre insu.

L’objectif principal de notre esprit inconscient est de nous protéger. Pour ce faire, il identifie et classe nos expériences vécues, les informations que nous recevons au cours de notre vie, pour déterminer ce qui risque de lui/nous infliger de la douleur d’après nos interprétations et nos émotions. Si nous sommes à nouveau confrontés à une situation identifiée comme potentiellement dangereuse, notre esprit intervient pour nous en éloigner. Nous protéger. Quitte à ce que cela nous semble l’inverse de ce que l’on souhaite consciemment. « Oui mais », dirait votre inconscient, « je t’ai protégé(e) du danger ! »

Appliquons ce mécanisme à un fumeur qui souhaiterait arrêter la cigarette. L’esprit se retrouve face à deux situations : éviter une menace hypothétique future ou prendre le risque d’une menace immédiate. Car comprenez bien que pour l’esprit d’un fumeur, arrêter de fumer compromet le bien-être immédiat de son corps, son équilibre. Vous êtes habitué(e) à lui fournir un certain nombre de composés chimiques chaque jour et lui retirer ces composés revient à bouleverser son fonctionnement routinier. Et qui dit bouleversement de routine pour le corps dit : danger.

Décider d’arrêter de fumer revient à demander à son propre esprit d’accepter de mettre le corps en péril. La seule solution pour arrêter est-elle donc de partir en guerre contre soi-même ? Heureusement pas, sinon personne n’arriverait à se sortir des addictions. Mais cela explique en partie pourquoi certaines méthodes, lorsqu’employées seules, ne suffisent pas toujours.

Voici une première piste qui vous aidera à arrêter durablement :

Il est essentiel de modifier votre perception du fait d’arrêter de fumer. Pour ça, vous allez devoir réfléchir et associer plus de douleur, d’inconfort immédiat, au fait de continuer à fumer et associer plus de plaisir ou de légèreté au fait d’arrêter. Comment ? Vous pouvez commencer par modifier ce que vous pensez du fait d’arrêter de fumer.

Votre esprit réagit à vos mots, votre imagination et les images que vous vous créez et accepte tout ce que vous lui dites comme étant vrai (« l’esprit n’a pas d’humour »), il accepte les images que vous formez comme vraies et d’autant plus que vous les rabâchez.

Prenons un exemple classique : vous êtes en train de rêver qu’un tigre vous poursuit, vous essayez de vous enfuir, mais il vous rattrape et… vous vous réveillez le cœur battant. Est-ce que vous étiez poursuivi(e) par un tigre dans votre lit ? Non et pourtant votre corps s’est comporté comme si.

Si vous vous dites qu’arrêter de fumer va être un calvaire, que c’est dur, que ça va être l’enfer, qu’en plus ça ne marche pas à tous les coups, que vous allez être insupportable, que vous allez prendre du poids… À votre avis, quel est le pourcentage de chance pour que vous arrêtiez et que ça dure ? Pas beaucoup. Maintenant, si vous vous dites que vous pouvez y arriver, que vous prendrez votre temps, que vous verrez au jour le jour, que vous aurez du soutien, que vous ne serez pas seul(e) dans la démarche, que vous allez avoir une meilleure hygiène de vie, que vous aurez plus d’argent pour vos projets. Quel est le pourcentage de chance pour que vous arrêtiez et que ça dure ? Plus qu’avec des associations d’idées négatives.

Est-ce qu’arrêter va vraiment être facile ? Peut-être, peut-être pas. Ce qui compte, c’est ce que vous vous répétez, ce que vous indiquez à votre esprit, et par extension à votre corps, comme étant vrai.

Vous ne manquez pas de volonté, vous n’êtes pas incapable, vous n’êtes pas faible, vous êtes juste en conflit avec votre propre esprit sans même vous en rendre compte. Mais maintenant que vous le savez, vous avez les clés pour reprendre le contrôle !

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